Extrait du journal

Jaurès, le lendemain, reprend sa démonstration et nous fait envisager l'histoire de l'affaire, après le procès de 1894, du point de vue nouveau où se placèrent les fabricateurs du second faux — le bordereau sur papier fort a*postillé par Guillaume Il — lorsqu'il apparut que le premier faux avait besoin d'être renforcé. Cette seconde partie de la démonstration de Jaurès, complètement neuve, est admirable. Nul n'a tenté d'y répondre; on n'y répondra pas. Une nouvelle protestation de M. Cavaignac, d'une violence étudiée et portant à faux, fut plus désastreuse encore que la première. Le général André, au nom du gouvernement, vint spontanément annoncer qu'il était prêt à procéder à l'enquête en se faisant aider de magistrats. Cette déclaration était inévitable après la lecture d'une pièce tragiquement émouvante dans laquelle le doc. l,eu l' Dumas retrace deux conversations qu'il eut avec le commandant Merle, l'un des juges de Bennes, et dont il résulte l'aveu que les juges de 1898 (comme ceux de 18!H) formèrent leur décision par des moyens que le public ne peut pas connaître....