Extrait du journal

Il est impossible de supposer un tant que M. Cambon, notre ambassadeur à Berlin, connu pour sa prudence, a pris sur lui d'offrir à 1 Allemagne, sans y être autorisé par^ son ministre, une compensation hers du Maroc. Il est surtout impossible qu il ait, dans une de ses lettres au ministre des affaires étrangères, fait allusion aux instructif reçues de lui en ce sens si, en effet, elles ne lui avaient point été adressées. Peu importe que M. Monis n'ait point été mis au courant par ses ministres. « C est mamtBnant la méthode de notre parlementarisme français, abaissé et décomposé, qu'il y ait dans chaque ministère une coterie rivale du président du conseil, qui ne songe qu'à le remplacer et qui, en attendant le succès de ce beau coup, s'essaie à l'indépendance et même à la maîtrise en agissant hors de lui, en engageant et décidant sans lui les questions les plus graves. M. Caillaux et M. Cruppi, le premier par ambition impatiente, le second par ambition débile, ont donc combiné dans le secret leur politique marocaine. Secret à double et triple fond. Les ministres responsables se cachent de la France; ils se cachent de la Chambre; ils se cachent de leur chef. La diplomatie occulte de M. Delcassé nous a conduits là....