Extrait du journal

Les journaux ministériels ont débité ces sornettes sans rire. Cela serait comique, si ce n'était odieux. Eh ! quoi, c'est M. Méline dont la coupable faiblesse, si ce n'est la louche complaisance, a déchaîné sur notre pays cette * détestable querelle ; c'est M. Méline qui a l'aplomb d'évoquer cette affaire Dreyfus ! pour s'en faire un argument contre M. Brisson? Il a fait cette découverte juste à point et à la veille de l'élection présidentielle? Ce détail seul sue la bonne foi. Ces gens-là se seront promis, comme disait Daudet, de « gouvernemeÜtÍr » jus; qu'au bout. Mais ce qui pue l'impudence, c'est que M. Méline ose élever des doutes sur le patriotisme d'un président de la Chambre et son respect pour l'armée, alors qu'un de ses ministre?, il n'y a pas un mois, jetait dans la mêlée électorale les notes confidentielles et le dossier d'un officier français !...