Extrait du journal

Et, soudain, tout se tait. On voudrait maintenant persuader à la France que tout ce tapage fut très exagéré; et comme nous déposions, mon ami Albert Thomas et moi, une demande d'interpellation pour demander au gouvernement ce qui s'est passé, le même Echo de Paris qui déchaîna le tumulte nous accuse d'indiscrétion. Il prétend ' que nous voulons ruiner l'alliance fran- ' co-russe. Et. dans le privé, il ne marique pas de cyniques ou de sceptiques , qui nous disent : Il Pourquoi vous < émouvoir ? Ce n'est rien. Ce n'est qu'un > chantage, » ) Est-ce, en effet, un chantage ? C'est i fort possible, On chuchote que t'usine c Poutiloff ne fait pas de brillantes ail aines, que ses bilans sont très chargés, t que le moindre examen en démontre la c fragilité ou l'instabilité, que les banques ; françaises, malgré les sollicitations du s Creusot, très engagé dans l'affaire Pou- „ tiloff, hésitaient, ont hésité à y mettre f des capitaux, les cinquante millions de i, francs nécessaires au salut de l'usine et que pour émouvoir l'opinion fran- s çaise, pour obliger à « marcher » le gouvernement français et les banques e sur lesquelles il peut avoir « une action a de conseil », les Schneider ont allumé "...