Extrait du journal
réaction et d'intrigue était enfoncé .jusr que dans la majorité. Par l'effet de cette intrigue, il devenait impossible à la majorité d'adopipr en* séance une .,décisiort nette. Tout ordre du- Jour former était condamné à un avènement. et la majorité si péniblement formée depuis dixhuit mois, le gouvernement si détesté des cléricaux et des réacteurs, l'œuvre déjà accomplie et qui allait se développer nécessairement, tout risquait de sombrer dans un chaos d'impuissance, de convoitise et d'hypocrite réaction. Il ne restait d'autre ressource que de voter l'ordre du jour pur et simple, demandé par le président du conseil, qui- sentait le terrain se dérober. Cet ordre du jour pur et simple, je l'ai voté avec une quinzaine de socialistes et l'immense majorité des membres du bloc. Je l'ai voté pour deux raisons : d'abord parce qu'il laissait subsister la déclaration du président du conseil et le blâme formel infligé par lui à la police, c'est-à-dire à son chef, pour l'envahissement de la Bourse du travail, ensuite et surtout parce qu'il donnait à tous, au gouvernement, à la majorité, le moyen de gagner du temps, de se reconnaître, de déjouer la manœuvre de l'ennemi, qui prétendait substituer une majorité nouvelle, majorité des centres conjoints, à la majorité de gauche. Il permettait d'explorer le terrain, de le raffermir, de rechercher les causes de cette crise soudaine et d'y porter remède. De ce vote, qui m'a été reproché violemment dans quelques réunions syndicales, je prends bien haut. la. responsabilité, et je n'y ai point de mérite, car je suis sûr que toute la classe ouvrière, retrouvant elle aussi son sang-froid, rendra justice à cette action prévoyante et désintéressée. Et pour prendre, sans fausse modestie, ma responsabilité toute entière, je déclare que j'ai contribué à décider un grand nombre de radicaux socialisées à voter l'ordre du jour pur et simple. Ils ne l'auraient pas pu s'ils avaient été menacés d'une atta.que de flanc de la, part des socialistes. J'ai considéré comme un devoir républicain, comme un devoir socialiste, de ne pas me dérober à cette heure difficile et de réserver au parti républicain et au prolériat lui-même, . fût-ce aux dépens de la part de popularité que je crois avoir conquise, le temps de , l^ X-éilexiûI) .. ;...
À propos
La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.
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