Extrait du journal

Mais prendre conscience de cette nécessité, est-ce donc s'interdire de pré- J parer, en prêtant les mains à une nou- t; velle. organisation du Droit, un avenir 11 Plus humain en même temps que plus juste ? Faut-il donc que ceci tue cela ? d Toujours le même abus de l'anti- a thèse. On a l'air de croire, on voudrait à faire croire qu'un peuple que l'idée de 3 l'arbitrage aurait conquis ne serait ll plus, du coup, qu'une chair à conquête. f Il bêle la paix, dit-on. Qu'il se couche donc, proie offerte au premier venu. " Le raisonnement prête aux railleries / superbes. Mais il cache une atroce calomnie. y Une calomnie dont je m'étonne qu'on tt ne l'ait pas relevée plus vivement, du- ? rant le cours de la discussion où l'on l' comparaît les, mérites respectifs de la loi de deux ans et de la loi de trois ans. il Combien d'orateurs n'a-t-on pas en- ^ tendus qui commençaient par dire, » pour s'excuser en quelque sorte d'avoir à voté les deux ans : « A cette période-là, tout était à la paix. On pouvait détendre les ressorts, diminuer les effectifs. Ir. Tandis qu'aujourd'hui !... »... p Mais non ; alors, comme aujourd'hui, ni il fallait tout prévoir, la guerre aussi bien que la paix. Alors comme au jour- a d'hui, il fallait être prêts. Oserez-vous donc laisser entendre que les républicains qui votaient la loi acceptaient d un cœur léger l'idée d'en voir sortir une armée diminuée, désorganisée, ratatinée? Bien au contraire : de l'organisation nouvelle, ils attendaient, ils pouvaient légitimement' attendre un surcroît de force nationale.....