Extrait du journal

Dès l'abord, les décrets du 20 octobre 1892, portant règlement sur le « service intérieur » des troupes, apparaissent frappés d'une infirmité de naissance, congénitale en quelque sorte. De l'aveu môme de leur promoteur, M. de Freyci- 1 net, ils ont conservé l' (e ordonnance générale » de ceux du 28 décembre 1883, qu'ils remplaçaient. Quant à ceux-ci, ils n'étaient que la reproduction, à quelques: retouches prés, des règlements du 2 novembre 1833. Et ces derniers n'étaient autre chose que la réédition à peine rajeunie d'une viieiLLe ordonnance que Je comte de Saint-Germain, secrétaire d iv tat à la guerre, avait fait signer pari le ro'i en 1777. Mais des couches de peinture,'quelque réitérées qu'elles soient, ne sont point susceptibles de moderniser un vieux meuble. Aussi notre « Service intérieur » se trouve-t-il avoir précisément conservé l' « ordonnance générale » de l'ordonnance royale de 1777. Notoe armée démocratique, formée de jeunes c,itoyens, est par l'a soumise à la même férule qUlel l'armée monarchique d'autrefois, presque exclusivement composée de racolés et d'étrangers. Bref, une réglementation fossile et plus que centenaire, Legs de la royauté expirante, gouverne la vie de nos soldats à la caserne....