Extrait du journal

Car, enfin, le Temps, qui devrait à son tour être clair, ne nous a pas encore dit sur quelles bases il fonde la ' prétendue liberté d'enseignement ! Il ne nous a renseignés ni sur ses origines ni sur ses principes.. La question laisserait-elle notre contradicteur dans le doute ? Cest bien possible. Il se trouve, en effet, que la thèse soutenue par le journal de M. Hébrard, la ■ thèse dê la liberté sous le contrôle « attentif » de l'Etat, il se trouve que celte thèse se retourne directement contre &aiiàwmté '> (l'enseigner. Ses termes sont contradictoires. Nous savons bien qu'en règle généTalc toute liberté comporte des réserves, est contenue dans certaines limites. Mais,en matière d'opinions, la liberté c est tout ou rien. Où finit la surveillance et où «ommence-t-elle. ? Dans le domaine des idées, il est absolument impossible de lui fixer des frontières exactes. Où donc s'arrêtera vôtre contrôle dans le domaine de l'enseignement ? Au respect de la morale, de la Constitution et des lois, proclame la loi Falloux. La nomenclature est assez brève. Elle est, néanmoins, assez large pour y faire tenir la création tout entière ! : Je défie l'enseignement de s'exercer sur une doctrine, sur un principe, sur une idée gui ne touchent par quelque point à la morale, à la Constitution ou aux lois. Vôtre contrôle porte donc sur l'enseignement tout entier et, comme l'enseignement se distribue à toutes les minutes de la vie scolaire, il vous faudra installer dans les salles d'études des censeurs à demeure....