Extrait du journal

dans la Péninsule, participent aux charges et aux dépenses publiques du pays, sans avoir renoncé ù leur nationalité. Une ordonnance avait été rendue portant nomination aux fonctions de juge dans une des résidences du royaume en faveur d’un magistrat que l’admiration avait attaché à la des tinée de Bonaparte pendant la guerre de l’indépendance ; qui futpoursuivi et arrêté pour ce fait; qui plus tard tomba en état de récidive sous le gouvernement constitutionnel, soit en acceptant des fonctions d’électeur de district et de député de province, soit en organisant et armant un bataillon de milice, « à l’effet, dit le rapport, de perpétuer l’esclavage • de notre bon roi, crime pour lequel il avait mérité le titre » de bienfaiteur de la patrie. » Informé de toutes ces cir constances, le monarque a prescrit qu’il ue fût plus proposé pour les charges de justice aucun sujet qui se trouvât dans un des cas prévus et mentionnés; et, pot^r que personne n’ignorât cette décision, elle a été notifiée 'aux alcades de la capitale, aux chancelleries et audiences royales, aux corrégidors, gouverneurs et alcade-major du royaume. Malgré ce retour vers les épurations et les cathégories, le libéralisme fait des progrès dans la Péninsule, et en diffé rentes parties son triomphe est complet. A Cadix, par exemple, que les baïonnettes françaises protègent encore contre les efforts de la tyrannie monacale, les membres de la municipalité viennent d’être renouvelés ; et parmi les nouveaux élus se trouvent plusieurs négocians et proprié taires qui ont été miliciens ou même officiers de milices na tionales pendant la durée du système constitutionnel. Ne désespérons pas d’un pays qui renferme de pareils élémens de salut! Paris, 2 février. La partie officielle du Moniteur contient l’ordonnance suivante : ORDONNANCE DU ROI....