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La France chrétienne, 7 février 1828

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La France chrétienne
7 février 1828


Extrait du journal

tions ont été obtenues, puisque l’Angleterre et les ÉtatsUnis ont eu depuis long-temps de pareilles satisfactions. On doit au dernier ministère d’avoir rappelé un amiral zélé pour faire respecter notre pavillon dans les mers du Brésil ; il faut espérer que les réparations nous les devrons au mi nistère actuel. Les parages lointains dont parle le discours du trône sont, dit-il, sous la domination incertaine de gouvernemens naissons ; ce sont évidemment l’empire du Brésil et la répu blique de Buenos-Ayres qui sont ainsi désignés. Il ne semble pas pourtant qu’il y ait rien d’incertain dans la domination à laquelle sont soumises ces deux contrées. Et d’ailleurs cette espèce de reproche fait trop apercevoir ici une lacune qui existe dans le discours du trône. Il semble que c’était un devoir pour l’administration nouvelle de laisser entrevoir l’instant où l’on suivra envers les nouveaux états de l’Amé rique une politique plus sage et plus conforme aux princi pes du gouvernement sous lequel nous vivons ainsi qu’aux besoins de notre commerce. Il y a long-temps qu’on ré clame à cet égard les mesures libérales dont l’Angleterre a eu le bon esprit de donner l’exemple. Mais c’est là un re proche que nous adressons au ministère actuel ; et telle n’é tait pas notre intention en commençant cet article dirigé surtout contre l’ancien ministère, et destiné principalement à montrer que la condamnation des précédens ministres ressort de presque tous les paragraphes du discours de la couronne. Nous poursuivons l’objet que nous nous sommes proposé. Le déficit, dont le discours que nous examinons a fait le pénible aveu, serait à lui seul un juste sujet d’accusation contre une administration assez incapable pour nous avoir conduit à ce triste résultat, en pleine paix, avec des impôts plus élevés que sous le régime de guerre perpétuelle où l’ou demandait à chaque citoyen le prix des lauriers et de la gloire dont se couronnait le pays ; à une époque enfin où ces ministres-mêmes qui ont fait le déficit ne cessaient de vanter l’accroissement des revenus et la prospérité de la France. La promesse d’une économie sévère, dont le pays sera reconnaissant si elle est fidèlement remplie, ne rap pelle que trop ces prodigalités qui ont gaspillé la fortune publique ; ces sinécures qui l’ont prostituée à des hommes inutiles et le plus souvent nuisibles; ces faux systèmes, ces bévues d’administrateurs incapables, qui en ont épuisé les sources. La dernière chambre, qui considérait le revenu de l’état Comine une espèce de patrimoine septennal, qu’tlje pouvait dévorer pour prix de ses complaisance# semis»* complice des ministres dans ces scandaleuses dilapidation^, laisse un exemple hideux à la chambre nouvelle ; il. teftk,...

À propos

D’abord bihebdomadaire, puis hebdomadaire, La France chrétienne était un journal catholique connu pour sa réticence vis-à-vis du libéralisme. Ses rédacteurs y soutenaient les moines jésuites et s’opposaient de manière plus ou moins féroces aux idées révolutionnaires. Lancé en 1821, le journal n’aura qu’une durée de vie limitée ; il s’éteint en 1828.

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Données de classification
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