Extrait du journal

Jo veux bien me taire pour ne pas faire de la peine à nos amis- Mais, enfin. nous espérions mieux. Nous nous figurions que, par exemple, sur les spéculations à terme à la Bourse des valeurs on aurait mis un bon petit impôt. Nous pensions que sur le jeu de bonneteau en honneur à la Bourse du commerce de Paris on aurait prélevé la forte somme, domine sur le tapis vert. Car c’est le « bonneteau » à la Bourse du commerce de Paris; on achète, en co moment, à tour de bras, du blé-papier, du seigle-fiapier. de l’orge-copier; comme la hausse est prévisible, le spéculateur s’en donne ù cœur-joie. L’un d’eux criait, dans ce temple de Mercure, l’autre jour en son argot : « Il va faire bon cet hiver sur le blé et sur le seigle. » Il ne voulait pas dire, bien sûr, qu’il coucherait sur la paille, ce qui serait son lit de justice, mais qu’il roulerait sur l’or. Ces gaillards-là ne sont pas des cultivateurs, je vous prie de le croire; ils no sauraient conduire droit la charrue, ni placer le joug sur la tête des boeufs. Ils vivent et volent sur les hausses factices. Et pas d’impôts sur leur brigandage I...