Extrait du journal

la besogne de vaincre est plus ardue. Ce serait folie de se dessaisir de l'un des deux moyens. L’irruption en nombre, l'histoire de toutes les campagnes la montre, à côté du moyen mécanique, l’arme, comme le moyen moral complémentaire, irrésistible, s’il en est usé sainement en lieu et temps utiles. Ce moyen moral, la manifestation d’une volonté exaltée par le mouvement, le nombre, la foi dans la victoire, « l’enthousiasme » déterminant « la terreur » chez l’ennemi, vouloir l’exclure des luttes entre hommes, c’est prétendre exclure l’homme de ces luttes. Les engins que l’avenir nous réserve le permettront-ils? C’est ce que l’écrivain de la Revue semble devoir nous dire dans son deuxième article; c’est du moins l’aboutissement naturel de sa théorie de l’effacement de l’homme derrière son arme. N’est-ce pas pour nous rappeler les doux utopistes de IdîO qui proposaient l’extermination automatique, chimique de l’envahisseur, sans que les citoyens aient à quitter le coin de leur feu ! A. Z....