Extrait du journal

On se souvient qu’à la suite des troubles qui ont eu lieu en Palestine une commission avait été envoyée sur place afin d’en rechercher les causes et de proposer toutes modifications jugées utiles pour empêcher le retour d’incidents aussi regrettables. Cette commission comprenait trois délégués, représentant chacun l’un des trois partis politiques, sous la présidence de sir Walter Schaw. Ce comité entendit plus de 120 témoins tant arabes que juifs sionistes. Les conclusions du rapport peuvent se résumer de la façon suivante : l’agression arabe contre les Juifs ne fut ni provoquée ni préméditée, ni dirigée contre l’administration britannique. Le mufti de Jérusalem, qui est la principale autorité religieuse musulmane, et l’exécutif arabe, en leur capacité collective, ne préparèrent ni ne provoquèrent des émeutes; mais une certaine responsabilité incombe au mufti pour les désordres causés, en partie, par sa campagne sur la question du < Mur des Pleurs » et, d’autre part, ni lui, ni l’exécutif n’échappent au reproche de n’avoir pas contrôlé et calmé leurs partisans. En revanche, contrairement à l’attente de certains éléments de la population, l’attitude du gouvernement de la Palestine en général et de M. Luke en particulier, qui remplissait les fonctions de haut-commissaire en l’absence de sir John Chancelier, se trouve nettement justifiée. Les causes immédiates des émeutes furent la série d’incidents se rapportant au « Mur des Pleurs », l’intempérance de la presse locale, l’incapacité de la police palestinienne qui formait avec l’admirable contingent britannique un contraste des plus défavorables et la croyance erronée, causée surtout par l’incertitude quant à sa politique, que le gouvernement de la Palestine se laisserait influencer par des considérations politiques....