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La France, 3 juillet 1897

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La France
3 juillet 1897


Extrait du journal

Une ombre épaisse au tableau : ta troubles dans l'Inde, — qui ont été plus graves qu’on ne le disait, ainsi que le prouvent les dépêches reçues de Calcutta. La populace s'est répandue dans les rues, huant les Européens et leur je tant des pierres. Plusieurs ont été blessés. Outre la police, deux cent quarante soldats, cinquante-huit cavaliers ont dû plusieurs fois disperser les groupes d’émeutiers en train de lancer des pierres aux Européens et aux voilures. Un indice grave, c’est la sympathie des Hindous pour les mahômétans. On a dû faire venir des renforts de cavalerie pour disperser de nouveau les groupes, qui se reformaient aussitôt après le départ des troupes. Le calme semble renaître, d’après les nouvelles de source anglaise; mais on n’est pas sans inquiétude, au fond, dans les cercles officiels. ; La police a dît faire feu sur la foule à plusieurs reprises. On évalue à plus de cinq mille le nombre des émeutiers qui s’étaient rendus maîtres de la partie nord-est de la ville. La police indigène a été très mal menée. Elie a fait preuve du plus grand courage. On n'a pu encore évoluer le nombre des morts et des blessés, qui ont été immédiatement emportés. Le Daily Graphie dit que ce qui est inquiétant aux Indes, c'est devoir que la domination britannique n'est peutêtre pas aussi populaire qu'on le sup pose en Angleterre. Les causes du mécontentement do la population sont multiples, et il faut y parer ; mais la principale raison do désaffection est la police indigène, qui ne vaut pas mieux que les voleurs qu’elle est chargée d’arrêter. Il faut prendre note de cetaveu....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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