Extrait du journal

tracer : «La maison s’écroule! La maison s’écroule 1 » Jamais, jamais je n’oublierai celte sensation d’anéantissement accepté, de mort entrevue qui me tint, durant plus d’une heure après l’événement, stupide et sursau tant au moindre heurt 1 « Que vous dirai-je ensuite que vous ne de viniez aisément! Après les premiers instants de stupeur silencieuse qui nous saisissait tous, des gémissements et des plaintes s’é levèrent dans l’obscurité : c’étaient nos ca marades femmes que l’explosion avait sur prises au moment où elles allaient regagner leurs chambres respectives et qui reprenaient avec leurs sens, la conscience du terrible danger auquel nous venions d’échapper, plus heureux que les infortunées victimes de Lagoubran. Lentement, bien lentement, nous nous re levions. Les bougies furent rallumées, on s’empressa autour des camarades les plus éprouvés... au moral bien entendu, car, grâce à Dieu, aucun de nous n’avait été blessé. Et c’est véritablement miracle, si l’on pense que toutes les vitres des fenêtres volèrent en éclats, lançant à travers notre chambre mille projectiles......