Extrait du journal

jours... (Rires d.'approbation.) Eh bien, que tout le monde en fasse autant... Chacun a la liberté de m’imiter et de s’enrichir... Tant pis pour les fainéants et les ivrognes, qui passent leur temps au public-liouse, au lieu de travailler et d’économiser !... Tout homme tient son propre sort entre ses mains : voilà ma devise... J’ai su faire mes affaires, n’est-ce pas la meilleure preuve que je saurai faire les affaires du pays ? — Oui ! oui ! Bravo ! bravo ! — Vous tous qui m’écoutez, ouvriers ou bourgeois, propriétaires ou laboureurs, je suis un des vôtres. J’ai été un travailleur comme les uns et je suis maintenant un millionnaire comme les autres. Je suis vo tre égal, votre ami, votre frère à tous. \ otez donc pour moi, au lieu de voter pour ce jeune homme, fort honorable à coup sur et ([ne j’estime, mais qui ne sait rien de la vie, qui n’a point lutté, souffert, tra vaillé, qui n’a à vous offrir aucune politi que bien définie. Sa politique, c est la politiijue des mots, la mienne c'est la politique des faits, la politique pratique ! La politi que conservatrice vous conduira au bienêtre, à la prospérité, â la richesse ; la poli tique qui se dit libérale vous mènerait... savez-vous, mes amis?... au radicalisme! Et du radicalisme à la révolution, au pétrole et à la Commune, il n’y a qu'un pas !... Voulez-vous que l'Angleterre nage dans le sang, qu'il ne reste plus sur notre noble sol ni religion, ni moralité, ni propriété ; voulez-vous que les bases de la famille et de la société soient ébranlées, votez pour mon concurrent !... Lord Merrian essaya vainement do pro tester et de répliquer; sa voix fut couver te par des grognements systématiques. Milltown était conservatrice jusqu’à la moelle «fi s os; et le spectre révolutionnaire perfidement évoqué par M. Hamley pro duisit son effet accoutumé. Le colonel...