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La France, 20 juillet 1892

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La France
20 juillet 1892


Extrait du journal

Les officiers allemands NANCY, 19 juillet. — Dimanche dernier il y avait, A Nancy, des courses auxquelles plu sieurs militaires devaient prendre part. Un certain nombre d’officiers allemands sont ve nus dans notre ville A cet effet. Les agents de la sûreté en ont filé une dizaine qui sont allés aux courses. La présence de ces officiers A Nancy avait été signalée la veille à leur arrivée en gare. Deux d’entre eux ont déjà assisté aux fêtes de juin, lors de la visite du président de la Ré publique à Nancy. A leur arrivée aux tribunes, ces étrangers semblent fort gênés en voyant que les autres spectateurs font le vide autour d’eux. L’un d’eux, remarquant qu’il attire surtout l’attention par ses moustaches bloudes et ses cheveux en accroche-cœur sur les tempes, cherche A se dérober ; ses camarades le retien nent à sa place, et, enfin, le signal de la pre mière course étant donné, on abandonne ces vulgaires Teutons pour ne songer qu’aux courses....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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