Extrait du journal
LA POLITIQUE La marine va bien. Le Magenta, cuirassé d’esca ire, a été reconnu impropre au ser vice à l’issue des dernières manœuvres, ce qui ne fait, d’ailleurs, que confirmer les constations faites, lors de la période d’es sais. Le croiseur Druix est en train de faire des essais, mais ses chaudières n’aiment pas qu’on les mette à l’épreuve. Ce qui fait qu’il n’y a pas moyen de le faire marcher. Trois aulres navires ont été armés en vain. Le Carnot, le Descartes, le Pascal n’ont rien voulu savoir. L’un n’atteint pas sa ligne de flottaison, l’autre la dépasse, le troisième, c’est le Descartes, manque de stabilité parce qu’il est trop étroit. C’est-à-dire que l’un ne s’enfonce pas assez, tandis que l’autre s’enfonce trop et que le troisième ne tient pas sur l’eau. Mais, qu’on sc rassure. Les dépêches nous apprennent, en ce qui concerne le Descartes, que ses derniers essais ont clé très satis faisants. Seulement, il s'agit des essais des ma chines. Cela veut dire que les machines vont bien. Ce qui n’empêche pas, par malheur, que le navire va toujours mal. Car il a toujours la taille trop étroite, si bien qu’il manque toujours de stabilité, à l’instar de ces jolies femmes à la taille de guêpe que l’on redoute à chaque instant de voir se casser en deux. On nous annonce, il est vrai, qu’on va s'occuper de ce léger détail, et que le Des cartes subir d’importantes transforma tions. Le Magenta, lui aussi, avait subi d impor tantes transformations. Elles l’on fait coûter plus cher, mois elles ne l’ont pas fait marcher plus vite. Il en sera de même du Descaries et de ses pareils. Il paraît que cet état de choses affecte profondément le corps des officiers de ma rine, nous voulons dire des officiers de vaisseau, appelés à commander de si beaux bateaux. Et l’on cite de durs échanges de propos entre officiers et ingénieurs. Ces officiers ont tort, incontestablement, puisque le ministre, seul maître de nos constructions navales, a toujours raison. Nous avons peur pour sa raison....
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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