Extrait du journal
La situation morale des départements et l’impression produite dans les diverses parties de la France par les événements qui ont déterminé 1-*. gouvernement à se transporter à Versailles ressortent claire ment des extraits suivants des dépêches reçues par le mini itère de l'intérieur. L'o pinion publique est unanime, elle réprouve hautement les fautes qui se sont produites à Paris. L’ordre n’a été.troublé nulle part. Les populations des départements sont pleines de confiance dans la fermeté du gouvernement et prêtes a lui donner leur concours sans restriction, si cela est né cessaire. Carcassonne, 18 mars, 10 h. 35 m. soir. L’ordre sera maintenu et on n’ob-ira qu’au gouvernement légal. Beauvai*, le 19 mars. L’inquiétude causée par les nouvelles de Paris diminue. L’opinion publique voit avec confiance l’attitude énergique du pou voir, et compte entièrement sur lui pour rétablir Tordre menacé. Dieppe, le 19 mars, midi. La population réprouve énergiquement les événements do Paris. Le gouvernement et T Assemblée peuvent compter entière ment sur son concours. Cambrai, le 19 mars, o h. 10 soir. Les ordivs du gouvernement seront exé cutés, et toute tentative contre lui sera ré primée. Rouen, le 19 mars, deux heures vingt-cinq minutes. L’ordre n’est pas troublé, malgré l’émo tion causée par les nouvelles de Paris. Le conseil municipal et l’administration I affirment, par une proclamation, leur adlié- ! sion au gouvernement de l’Assemblée. Lille, le 19 mars, douze heures dix minutes du soir. I.a population du département est ferme ment attachée au gouvernement légal et absolument décidée u n’obéir qu'à lni Périgueux, le 20 mars, une heure onze minutes du soir. Calme absolu; les instructions du gou vernement seront ponctuellement exécu tées. Boulogne, le 19 mars, une heure vingt minutes du soir. Le maire offre le concours immédiat de la garde nationale de Boulogne, si la ré pression est jugee nécessaire. Béziers, le 19 mars, deux heures quinze minutes, soir. L’ordre ne sera pas troublé. Tout le monde est d’accord pour soutenir la Répu blique. Auxerre, le 19 mars, trois heures cinq minutes, soir. La population est calme, mais attend impatiemment des nouvelles. Mont-de-Marsan, le 20 mars, neuf heures cinquante-cinq min., soir. L’opinion publique est unanime à flétrir ceux qui veulent, les armes à la main, at taquer le gouvernement et l’Assemblée nationale. Ne vers, le 20 mars, cinq heures du soir. La Nièvre est calme, elle est dévouée à l’Assemblée nationale et au gouvernement de la République. Perpignan, le 20 mars, une heure trente minutes du soir. Perpignan et le département sont cal mes et pleins de confiance dans le gouver nement....
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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