Extrait du journal

Depuis l'entrée de l'Allemagne dans la Société des Rations, M. Stresemann a cru devoir évoquer la question des responsabilités de la guerre et affirmer officiellement une fois de plus que l'Allemagne n'était pas coupable ou seule coupable. Le but de la manoeuvre est .clair : en faisant état de la réception de l'Allemagne à Genève par un vote unanime comme d'une réhabilitation morale pour son pays et en contestant sa responsabilité unique, M. Stresemann essaie d'ébranler les fondements du traité de Versailles. On s'explique fort bien qu'il agisse ainsi pour donner des apaisements aux nationalistes allemands, mais au fond de lui-même il doit bien savoir ;t quoi s'en tenir sur la valeur de ses arguments. La riposte de M. Poincaré, au nom du gouvernement français, a remis les choses au point et maintenu l'interprétation rationnelle des choses. Les arguments de M. Strese-mann se détruisent d'ailleurs d'eux-mêmes....