Extrait du journal
maison séparément qui envoie son représentant , c’est l'association, bénéficiant de plus larges mo yens, seule capable de coordonner les efforts pour un résultat décisif. Rien de semblable n’a encore été tenté sérieusement en France. En dehors des missions confiées a des parlementaires en vue et dont le caractère était surtout diplomatique et d'ordre général, l’agent technique n’a guère été utilisé pour une action commune. Qu'attendons-nous pour agir ? Il est indiscutable qu’un avenir, plus proche qu’on ne croit, réserve à l’activité humaine sous toutes ses formes, une longue période de prospé rité. Les usines chôment, les stocks s épuisent et il faudra, rapidement, combler tous les déficits, car la vie reprendra, d’autant plus intense, que l’œuvre de mort aura été plus destructive. 11 ne faut donc pas craindre qu’une concurrence mal habile vienne armer la défiance réciproque des industriels français, et tous leurs moyens d action suffiront à peine pour répondre à 1 appel des be soins mondiaux. Encore faut-il se préparer. Sans doute, il serait puéril, — et telle n est pas mon intention, — de tracer ici les grandes lignes d’un programme commun. Mais il est bien permis d exprimer un vœu : c est qu à la période à peu près morte qui suivit le début des hostilités et pendant laquelle il était vraiment impossible de demander une diversion trop prompte à nos esprits tendus vers le grand drame brusquement commencé, nous fassions succéder une période de réflexion, de décision et de réalisation. Tous, quel que soit notre état, quelles que soient nos tendances et nos opinions, réunissons-nous sou vent. Tâchons, en commun, d’étudier et de com prendre la situation ; nous pourrons ensuite l’ex poser à qui de droit. Les pouvoirs publics verront d’autant mieux la voie qu’ils auror.t à suivre que nous l * aurons nous-même éclairée. Et il faut se hâter. Quoique située loin des opérations, notre région est, en dépit d’apparen ces contraires, très éprouvée en général. Sauf aux Forges de l’Adour et dans deux ou trois ateliers de mécanique, nos rares industries ne travaillent pas pour l’Etat. L’Industrie hôtelière, tant dans les Pyrtnées qu’au long de la côte basque, a été, jusqu’ici, à peu près paralysée. Faut-il dire que le mal est sans remède > Non. L'Industrie hôtelière saura se défendre et reprendra sa vie normale. ■D’autre part, il existe, le long de nos gaves, quantité de forces encore inexploitées, et le port de Bayonne peut, si l’on se décide à 1 améliorer, répondre à tous les mouvements d exportation. Le moyen, direz-vous, de galvaniser, à 1 heure actuelle les initiatives indispensables ? Où sont les capitaux ) Où trouver les premiers crédits ? Où recruter la main-d’œuvre ? Il y a là maintes difficultés,' c’est entendu. Mais pourquoi ne pas essayer de les résoudre ? Nous verrons prochai nement s’il n’y a pas de solutions possibles. J. Petit....
À propos
La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.
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