Extrait du journal

Le sage de la France Dans son passé, la France a Souvent été près de sa perte ; parce qu’elle s’est relevée, on n crié au miracle. La vérité est plus simple : chaque fois que l'existence du pays était en jeu, tous prenaient conscience du danger ; les énergies, stimulées par le malheur, s’unissaient pour bous sauver de la déchéance. Pour ne prendre qu’un exemple récent, c’est ainsi que s’explique notre redressement d’après 1871. Au contraire, les Français n’ont pas su « dominer leur défaite » de 1940, malgré les avertissements que leur prodiguait le Maréchal l’heure où il fallait se résigner h cesser la lutte. Nos échecs, au Jieu d’unir les énergies, semblent avoir libéré toutes les forces mau vaises, tou tes" les passions parti sanes qui sommeillaient en notre pays ; la défaite a donné le si gnal de l’indiscipline, et l’on croi rait aussi qu’elle a fait perdre leur bon sens à beaucoup d’entre nous. . , Il semble qu’un vent de folie, longtemps contenu, se soit dé chaîné soudain. Il menace de tout balayer sur son passage. Pour tant, debout dans la tempête, un homme lui fait face : c est celui à qui la France a confié son destin. Trahi par les uns, insulté par d’autres, incompris de beaucoup, |e Maréchal dédaigne les outrages comme il semble défier les ans. Par delà les désordres du présent, pon regard clair scrute l’avenir, objet de tous ses soucis : le plus glorieux combattant d’une guerre où la France n’avait connu que |a gloire est le meilleur trait d’union entre un passé sans ta che et un avenir qui reste à edifier ; à lui seul, il incarnera pour l’écolier de demain les vertus qui furent les nôtres au temps où |a France était encore la terre du bon sens....