Extrait du journal
parées à celles de juin 1885, sont en perte de 6,000,000 francs. Tous les chapitres, excepté les postes, sont en diminution en juin 1886. Cela prouve bien que la ruine publique est générale. Les autres nations de l’Europe déve loppent toutes les années leur fortune commerciale et industrielle, les Français ruinés par les républicains sont obligés de restreindre toutes les années leurs consommations journalières. Comparée aux six premiers mois de 1885, l’année 1886 donne une perte de 38 millions 895,100 francs. C’est la première fois qu’un symptôme de malaise aussi incontestable se produit depuis le commencement du siècle dans les périodes normales. Il est vrai que les Français n’ont jamais été comme contribuables dévalisés avec plus d’impudence qu’ils le sont aujour d’hui. On ruine la France ! Voilà, hélas ! une vérité que la presse et les conservateurs enseignent depuis longtemps au pays, que beaucoup de ré publicains commencent à avouer, et qu’un trop grand nombre de commerçants, d’in dustriels, d’agriculteurs et d'ouvriers sont en mesure de démontrer par des faits et par des chiffres lamentables. De 1879 à 1885, les budgets de l’Etat ont laissé un déficit de près de quatre mil liards, et la Dette publique est aujour d’hui de 3% milliards ! La dette de Paris est de 2 milliards, celle des villes de 1,920 millions ; celle des communes est effroyable, car elles ont emprunté pendant ces sept dernières années ce qu’elles n’empruntaient pas autrefois en cinquante ans ! Partout les charges budgétaires excè dent aujourd’hui les ressources, et, ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est que nos gouvernants et nos municipalités, au lieu de songer à réduire leurs dépenses, rêvent chaque jour à faire des dépenses nouvelles et ont recours, pour y faire face, aux plus périlleux expédients. Quelques années encore d'un pareil régime, et la France épuisée aboutira à une formidable faillite dont il est impos sible de calculer les ruines et qui pour rait porter le dernier coup à la vie natio nale. Il faut s’arrêter sur cette pente fa tale, et il n’y a pas d’autre moyen que d’enlever la gestion des intérêts du pays aux incapables qui ont gaspillé sa for tune. Telle est la démonstration que vient de faire, de la façon la plus saisissante, dans un petit opuscule de propagande, M. Le Trésor de La Rocque, ancien conseiller d’Etat, dont le public a accueilli avec une faveur si méritée le beau livre sur les Finances de la République. Quelques pages suffisent à 1 éminent auteur pour expliquer les causes de la déplorable situation où se trouvent au jourd’hui les finances publiques, et pour caractériser la politique imprévoyante et coupable qui les met en si grand danger. Rédigée en vue des prochaines élections aux conseils généraux et aux conseils d’arrondissements, cette brochure est appelée à concourir largement aux succès des candidatures anti-républicaines, et nos amis se trouveront bien de la répan dre à profusion. Ils le pourront d’autant mieux qu elle leur est offerte à des prix éminemment favorables, savoir : 5 cent, l’exempl., 3 fr. 50 le cent, 10 fr. les 500,...
À propos
Lancé en 1878, La Gazette de Château-Gontier fut un bihebdomadaire, puis un hebdomadaire local. Collaborationniste pendant l’occupation, il est interdit en 1944.
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