Extrait du journal

Un rapprochement instructif Nous le relevons dans la République française : Il y a trois jours, en revenant de Rome, je me suis arrêté à Gênes, et j’ai été frappé des progrès immenses, visibles à tour, les yeux, accomplis dans cctto magnifique cité. Tout un quartier neuf sort de terre ; deux gares monu mentales ont été entreprises à la fois ; des quais, des darses,des appontements nouveaux ont triplé, dans ces dernières années, les ca pacités du port Partout règne une fiévreuse activité. Il y a plus de cent navires mouillés en face des docks. Les commerçants — j’en ai vus — ne cachent pas leur contentement. Les ouvriers allluent. L’entrain, la joie et la prospérité éclatent par tout. J’ai pris le train. El à la première gare de France, dépliant un journal, j'ai pu lire ces nouvelles de Marseille : -- Pour la cinquième fois en deux années, la vie du port est sus pendue ; les navires désarment ; les quais sont déserts ; la consternation règne dans le monde du commerce. La déchéance de notre premier port de France s’accentue. Ce que le journal de M. Méline omet de faire observer, c’est que l’Italie est eu Monarchie, et la Franco en Répu blique. LA VRAIE PROTESTATION De la Croix : On nous écrit du Cantal le fait scandaleux suivant, en nous citant le nom de la commune et celui du triste héros du scandale. Nous croyons toutefois devoir omettre ces désignations pour no pas signaler cet individu à la bienveillance do M. Combes. L’instituteur de M..., pris d’une rage sec taire, se précipita, ces jours-ci, sur le crucifix qui, de par la volonté des parents, ornait en core la salle d’école. Il le brisa sur ses genoux en blasphémant, et en fit brûler les débris. En apprenant cet acte de folie sacrilège, les parents des élèves, indignes, se concertèrent et, d’un accord unanime, suspendirent des crucifix au coude leurs enfants. A cette vue, le triste pédagogue entra dans une violente colère et enjoignit à ses élèves de ue pas se présenter ainsi devant lui. Les parents, à leur tour, vinrent protester énergiquement auprès du sectaire contre sa conduite, et lui signifièrent leur volonté for melle do maintenir le crucifix sur la poitrine de leurs enfants. Devant cette attitude, le pédagogue dut s’incliner, et pour un Christ qu il a brisé il en voit maintenant dans sa classe autant qu’il a d’élèves. Que l’on imite partout celte vigoureuse et efficace protestation. La protestation vraiment efficace se rait l’interdiction générale des écoles sans Dieu par l’épiscopat. <«. Allez,enseignez toutes les nations ». Cette parole de Jésus-Christ à ses apôtres détermine nettement le devoir de nos évêques. Certains de ceux-ci paraissent avoir beaucoup trop oublié que la grande mission de l’Eglise est une mission d’en seignement, et qu’ils sont responsables devant Dieu de ces âmes d’enfants li vrées sans défense aux leçons de l’a théisme....