Extrait du journal

annonçant l’arrivée du duc d'Aquitaine, accourant pour délivrer sa capitale. Que, plus tard, ou se figure autour de ces mêmes remparts, les rois d’Angleterre et d'Ecosse, vaincus cl repoussés par les Toulousains, et l'on Sentira tout ce que la poésie, la peinture et l'histoire peuvent trouver de sujets dans ces souve nirs héroïques.. Les trois sièges de Toulouse pendant le 13® siècle, ne sont pas moins dignes d’occuper les veilles des gens de lettre* et des artistes et d’inspirer les poètes. Recherchons ce que fut Toulouse en ces grandes circonstances Des erreurs religieuses, trop longtemps tolérées, avaient amené de longues perturbations dans les esprits. Vaincu, du rant le bas-empire, le manichéisme relevait une tète auda cieuse. Il montrait le génie du mal, le démon, luttant, contre le génie bienfaisant, contre le dieu de la lumière et de la vertu. Ce n’était pas celui-ci qui avait créé le monde, qui avait ré pandu la vie , le bonheur et la fécondité sur la terre , c’était Lucibel, c’était le Démon. Rien de plus ignominieux dans, au cun système, que la création de l’homme selon les opinions des Albigeois; rien de plus contraire au progrès, au bonheur de la société, que les doctrines empestées des nouveaux sec taires. Le comte de Toulouse et ses allies eurent tort, sans doute , de ne point bannir, loin de leurs états, les prédicants de ces dangereuses doctrines. Les princes du midi de la I* rance furent punis de leur indulgente bonté. On les accusa de par tager des opinions hétérodoxes; leur puissance, leurs robesses les rendaient redoutables. On voulut leur ravir ccs riches ses . on voulut leur enlever ce pouvoir : le fanatisme et la soif de l’or se couvrirent du vénérable manteau de la religion , et le comte de Toulouse fut maudit, proscrit , parce qu’il n’avait pas été cruel, parce qu’il n avait pas été intolérant. Oubliant les dangers auxquels étaient en proie, les chrétiens d’Orient,...