Extrait du journal

<*• XXII. Au milieu des perplexités qui agitaient son esprit, la comtesse, que le besoin de solitude et de mouvement chassait parfois hors de chez elle, se trouvait un jour seule, en pleine campagne, assez loin de son château. L’ardeur du midi, dans une brûlante journée d’été, était à peine sentie par elle. Toutefois la fatigue lui ayant fait jeter les yeux sur les liev.x qui l’entouraient, elle aperçut à peu de distance une espèce de bosquet où elle crut pouvoir goû ter quelques instans de repos ; elle dirigea ses pas de ce côté. Toujours préoccupée du même objet, elle pénètre sous l’ombrage. Quelle illusion ou quelle réalité s’offre à ses re gards! Philippe, qui, ce matin là, avait été visiter les bons laboureurs auxquels sa présence allégeait les rudes tra vaux de la campagne, avait éprouvé, comme la comtesse, le besoin de se reposer; comme elle, il avait pénétré dans ce bosquet inaccessible aux rayons du soleil, et, vaincu...