Extrait du journal

satisfaire des ambitions et des fantaisies, et travailler à la fusion et àja conciliation avec une persévérance infatigable. » Evidemment, la désignation contenue dans ce titre est fausse. Car un recteur, qui est un ministre de la religion de vérité, ne dégraderait pas son caractère sacré en af firmant le contraire de ce qui est, en disant aux habitans des campagnes que les princes d’Orléans, que la mère de ces princes, comprennent les devoirs et les intérêts véritables de leur position, lorsqu’il est trop avéré qu’ils ne les comprennent pas. C’est donc pour mieux uomper# le peuple qu’on met ce mensonge sous l’autorité d’un piètre. Est-ce bien ? Sert-on la religion et la cause de l’ordre par de telles manœuvres ? La conciliation qu’on veut faire sur une ba«e menson gère serait-elle solide et durable ? Ne viendra-t-il pas un jour où la vérité pénétrera dans les chaumières à la suite du petit livre fusionniste; et alors toute l’œuvre qu’on veut accomplir ne serait-elle pas détruite, laissant à sa place un sentiment d’indignation à l’égard des im posteurs? Pourquoi ne pas dire aux habitans des campagnes que les princes d’Orléans n’ont point répondu aux avances qui leur étaient faites dans cette lettre de Venise qu’on insère en entier à la fin du volume ; qu’ils ont résisté aux instances de quelques-uns de leurs serviteurs comme à la voix du devoir ; que la société ne peut pas, ne doit pas périr parce que des princes, aveuglés par l’ambition, oûLrefusé de briser les chaînes qui les attachaient à l’usurpation ; que la conciliation étant nécessaire au salut delà société, on doit voir dans la conduite de ces princes une raison de plus pour essayer de conjurer, par l’union (le tous les gens de bien, les nouveaux dangers que leur ambition samble appeler sur leur patrie? Croit-on que ce langage de raison et de patriotisme n’aurait pas été compris par ces nobles paysans bretons, ou plutôt ce langage était-il au dessus de ceux qui pré tendent conduire ces populations? Disons-le, cette propagation du mensonge est aussi contraire à la vraie politique qu’à la morale. Ce sont là de misérables moyens qui trahissent l’impuissance d’une coterie. Lepirti légitimiste, qui est un parti d’honneur, de loyauté et de droiture, ne peut accepter la responsabilité de ces manœuvres, et c’est en son nom que nous p rotestors. H. DE LOUitDOlh-X....