Extrait du journal

entreprises que l’on tente ou que l’on tolère et favorise, contrairement aux dernières promesses faites à la France pour obtenir d’elle qu’elle renonce à l’envoi des trou pes à Rome. Ce qui donne, en effet, à réfléchir, c’est que Garibaldi a quitté son lie avec l’auto risation tacite du gouvernement italien ; c’est qu’il est venu a Florence et y a assis té à un meeting dans lequel il a déclaré qu’il persistait plus que jamais dans ses projets d’invasion des Etats Romains ; c’est qu’il a lancé une nouvelle proclamation incendiaire que publient tous les journaux de Florence ; c’est enfin qu’il s’est dirigé du côté de la frontière romaine, et de JA plusieurs journaux assurent qu’il a réussi à rejoindre les bandes et à prendre leur commandement. Ajoutons qu’on écrit de Terni à la Gazette de Milan : e Je sais • que cette nuit ou demain matin au plus • tard on doit tenter une expédition très • chanceuse. Peu d’hommes y prendront • part, mais ils sont choisis parmi l'élite et » presque tous des mille de Marsala; Enrico » Gairoli les commandera. > Et le gouvernement italien laisse faire, car il n’est pas exact que Garibaldi ait été de nouveau arrêté, comme l’annonçait hier, — vaguement du reste, — une dépêche de l’Agence Bava*. Les dépêches qu’elle nous transmet, depuis quelques jours, ne sont vraiment pas sérieuses ; il suffit de les lire pour être convaincu ou que celui qui les expédie ne sait rien, ou bien encore qu’il Uii ce qu’il sait et cherche à déguiser la vérité. Quant au général Cialdini, nous le verrons à l’œuvre, lorsqu’il aura trouvé des collègues, s’il en trouve. En attendant, il fait comme M. Ratlazzi, n’empêche rien, ne blâme rien, et sa réserve, ha lenteur, autorisent la crainte qu’il ne soit disposé à servir, lut aussi, de compère aux ennemis de la Papauté, avec celle seule différence, que s’il joue le même air que M. Ratlazzi, il le jouera différemment. A. L SCAN ut....