Extrait du journal

ports des hommes entre eux, toutes les lois morales, tout l’ordre social dans ses conditions de justice, de vérité, de stabilité; toutes les questions de la théolo gie , de la philosophie, de la politique et de la science ! Elevons-nous donc de plus en plus vers cette lu mière divine qui s’est incarnée dans le Christ, qui a lui dans les ténèbres, qui a demeuré parmi nous et dont les apôtres ont admiré la gloire pleine de grâce et de vérité ! Il y a aujourd’hui dix-huit cent vingt ans, environ, que cette lumière incarnée a été élevée sur un instru ment de supplice d’où ses rayons se sont étendus sur le monde entier. La vérité pour l’humanité est partie du sacrifice. Elle est venue de la souffrance du Juste et de l’effusion de son sang. Comment, lorsque notre pensée se trouve portée par le cours des choses humaines vers le point du globe terrestre où s’accomplit ce prodigieux mys tère, comment n’exprimerions-nous pas le vœu de voir l’accès de ces lieux garanti à la piété des chré tiens par l’influence prépondérante de la nation qui fit de si grands efforts pour conquérir sur les infidèles la contrée où le Verbe incarné voulut naître, vivre et mourir! C’est de la France que partit le premier cri des croi sades : Dieu le veut! Un de nos rois eut la gloire de mêler en quelque sorte son sang à celui du Dieu fait homme. Jérusalem fut quelque temps un royaume français. Notre nation a eu le bonheur de conserver dans sa plénitude la vérité que le Christ avait apportée; et sa foi remonte par une tradition certaine à la source des promesses et de l’autorité divines. Espérons qu’elle ne perdra pas un protectorat qu’elle devait à la piété et à la puissance de ses rois, et à la bonté de Dieu ; et que le schisme oriental ne s’assoiera pas orgueilleuse ment sur le seuil du Saint-Sépulcre, où veillait l’ort liodoxie française ! Ces vœux qui se concilient dans notre cœur avec ceux que nous formons pour la paix de la chrétienté, ne sembleront pas déplacés dans le saint jour où nous écrivons ces lignes. H. DE LOURDOUEIX....