Extrait du journal

Le correspondant du Nouvelliste de Rouen a recueilli un bruit d’après lequel on préparerait à Paris une note en réponse aux observations idem. Seward relativementànotre départ du Mexique. « Cette note, ajoute » le Nouvelliste, rassurerait pleinement le » cabinet de Washington, dont lesalarmes, » on le sait ici, n’ont jamais été justifiées. » Il nous semble que les quatre lignes publiées avant-hier par le Moniteur constituent une réponse très suffisante. Il ne faut pas d’ailleurs exagérer la portée du langage de M. Johnson. En écrivant son Message, le président songeait beaucoup plus à la lutte qu’il soutient contre les radicaux, — et dans laquelle, Dieu merci, il a été battu aussi complètement que possible, — qu’à l’effet à produire sur les gouvernements européens. Nous ne voulons pas dire que la ligne adoptée par M. Johnson, en ce qui concerne le Mexique et l'Alàbama, ne soit pas d’accord avec les tendances de l’esprit public aux Etats-Unis. Mais il y a en tout des questions de forme, de mesure et d’opportunité. Atteint d’une impopularité irrémédiable quant aux affaire» intérieures, M. Johnson ne serait pas fâché de se relever un peu en grossissant la voix sur les affaires extérieures. Voilà ce qu’il ne faut pas perdre de vue, et ce que confirme pleinement le plus intelligent et le plus sincère des journauxradicaux,laTribune, de NewYork....