Extrait du journal

quelle la presse réactionnaire- consacre tout son temps avec une ardeur que rien ne lasse. Qu'il £agisse de la situation intérieure de la France ou de ses relations extérieures, le même patriotisme éclate dans les appréciations des feuilles de l’ordre moral. Ainsi, pour ce qui concerne l'intérieur, on aurait pu croire que les renseignements qui parviennent do toutes parts sur les manifestations du 4 septembre, et qui réduisent h leur juste valeur les désordres dont cette journée aurait été l'occasion, éclaireraient la religion de ces journaux et mettraient un terme à la violence de leurs attaques contre les républicains. Il semble que les « conservateurs » devraient être heureux de constater que la société ne court aucun danger, que la nation est calme, et qu’on la calomnie indignement lorsqu’on la représente comme étant le foyer d’une démagogie turbulente et sans frein. Eh bien I non : il faut absolument faire croire à l’existence d’un immense parti révolutionnaire qui couvrirait le pays de ses sociétés secrètes et qui serait prêt h tout détruire, à tout bouleverser. Pour établir ce prétendu péril social, on n’est pas difficile sur les preuves. On se promenait à Lyon : les promeneurs étaient évidemment des radicaux de la pire espèce ; on dansait à Méze : les danseurs étaient manifestement des buveurs do sang....