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La Gironde, 11 juillet 1875

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La Gironde
11 juillet 1875


Extrait du journal

Un journal dont noua sommes loin de partager les idées politiques, mais qui a combattu énergiquement la loi sur la liberté de l'enseignement supérieur, la Liberté, rapportait, il y a quelque* jours, que le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Allemagne à Paris, aurait dit après la seconde délibération sur le projet Joubert : « Le vote de cette loi vaut pour nous un e déduction d'effectif de 500,000 hommes. » D'autre part, d’après le même journal, le prince Gortschskoff se serait exprimé ainsi : « Nous attendons le vote définitif du projet de loi sur l’enseignement supérieur pour savoir si décidément la France est ultramontaine. » Nous ne garantissons pas, bien entendu, l’authenticité de ces paroles, et même, h vrai dire, nous doutons qu’elles aient été prononcées, du moins go us cette forme excessive. Que chaque victoire du cléricalisme soit une cause de faiblesse pour la France, cela n'est pas douteux; il serait cependant injuste de juger le pays tout entier d’après le majorité ultramontaine de l’Assemblée nationale; mais ce qui est bien certain, c’est qu’à l’étranger, et surtout chez les nations qui nous seraient le plus volontiers sympathiques, on ne voit pas sans inquiétude les progrès que le parti du SylUbut a faits dans nos prétendues claies dirigeantes. En Pâlie particulièrement, la lui qui est en discussion inspire les craintes le plus vives. On se demande si les ultramontains français, grâce aux moyen d’action extraordinaires dont ils disposent, ne finiront pas par accaparer dans leurs Universités la plus grande partie de la jeunesse, et par transformer ainsi la France en un foyer de réaction cléricale qui serait une menace continuelle pour l’unité de l’Italie. On conçoit, en effet, que ces sentiments se fassent jour au-delà des Alpes, et cela devrait donner à réfléchir aux députés qui ne sont pas encore entièrement inféodés à l’ultramonétarisme....
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

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Données de classification
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