Extrait du journal

A peu de talions — et à moins de souverains encore — il a été donné d'incarner leur pensée maîtresse en un monument à la fois grandiose et homogène, destiné à devenir aux yeux de tous comme un manifeste cl un drapeau. Un tel effort de concentration, on le cherclierail.en vain en Allemagne, en Autriche, en Angleterre, dans les Flandres ou en Scandinavie. L'Italie, il est vrai, a h* \ titan, la France le Louvre, la Russie le Kremlin, mais chacun de ces édifices esl l'œuvre collective d'un grand nombre de générations : seuls, dans l’histoire, deux princes oui su plier ainsi la pierre au gré de leur volonté, la combiner en masses souples et fermes, la faire parler, pour employer h* langage des Ecritures. L’un, ces Louis XIV, le créateur de Versailles : l'aune re, Philippe 11, le créateur de l'Escurial....