Extrait du journal

Les temps sont durs. La paix est au moins aussi difficile à gagner que la guerre. Ce 11cet pas en un jour que peut se cicatriser l’immense blessure faite à notre France : il y a eu trop de sang répandu, trop de richesses consommées ! Nous sommes victorieux mais épuisés. L habileté de nos ovni mes d’Etat, la science de nos techniciens s’emploient, avec des fortunes inégales, à relever tant de ruines amoncelées. Mais ce serait une funeste erreur de supposer qu'il n'y a qu’un problème financier, voire même diplomatique. Encore qu’il faille bien, j’en conviens, aller au plus presse, la question qui se pose est plus haute : il s’agit de savoir comment le monde sc relèvera, comment il sortira de la gigantesque crise dans laquelle la grande tuerie l’a plongé et dans quel sens vont s’orienter ses destinées nouvelles. Quel va être le rôle de la France ? Acceptera-t-elle, écrasée sous le poids de sa victoire même, de se résigner à une attitude timide et humiliée, ou trouvera-t-elle en elle les ressources suffisantes pour reprendre sa mission traditionnelle de guide et de pionnier, éclairant la conscience des peuples et les prépaie mt à la tâche magnifique qui s’impose à eux ?...