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La Lanterne, 22 juillet 1898

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La Lanterne
22 juillet 1898


Extrait du journal

Alors que tous les philosophes et tous les penseurs s'unissent dans un ,effort. généreux pour faire pénétrer .de plus en plus dans les sociétés les idées de justice, d'amour et de paix; alors que l'humanité tout entière s'achemine plus ou moins rapidement, mais sûrement, vers un avenir d'entente internationale et d'haïr monie générale ; alors que toutes les intelligences élevées et généreuses prévoient le jour où l'état de guerre disparaîtra et travaillent de leur mieux à substituer de nouvelles tendances sociales à ce détestable esprit militaire qui ruine et tue les nations; alors qu'un prolétariat immense, conscient de sa puissance et jaloux de ses droits, prépare silencieusement une ère universelle de liberté et d'égalité, 4e moine Didon se dresse dans sa robe d'inquisiteur et, devant des enfants, ilans une fête à laquelle la présence d'officiers supérieurs donne un caractère officiel, pousse un cri de haine farouche contre tous les principes humanitaires qui seront demain la base des sociétés modernes! Il encense la force et célèbre le canon !...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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