Extrait du journal

Reste M. FRÉDÉRIC PASSY pour la fin de la séance, et il l'a occupée. Je ne sais plus quel homme d'esprit du dix-huitième siècle, répétait quotidiennement pour toute prière: « Mon Dieu, délivrez-moi des imbéciles! Il Moi, je ne puis entendre M. Passy, sans m'écrier : a Mon Dieu, délivrez-moi des savants! » Voilà, parce que l'on est un savant, on se croit obligé d'assommer son auditoire, en fort beau langage du reste, pendant une heure de plus que les autres. A quoi bon ? Nous la connaissons la thèse : « Pour remédier à tous les maux, créer des chaires d'économie politique, et, quand les ouvriers auront faim, on leur démontrera scientifiquement, l'étroite solidarité qu'il y a entre le capital et le travail, et la loi implacable d'où découle nécessairement leur misère, et ça leur donnera du pain. » C'est vieux comme l'école ; Il est vrai que l'orateur a rajeuni le sujet dams sa conclusion : Parlant de la timidité du - capital, il s'est écrié (nous citons textuellement) : « On s'en va dans des réunions où l'on a trop » été. On entend un léger bruit qui donne le » signal. le capital s'enfuit. » Coquin de capital, va! Mais nos lecteurs comprennent que ce sont là des affaires d'intérieur, sur lesquelles nous ne saurions insister....