Extrait du journal

La Chambre a repoussé hier la disjonction de la transformation de l’impôt des portes et fenêtres et elle s’est mise intrépidement n en discuter le dispositif au milieu de la confusion. Les députés qui s’étaient montrés les plus ardents à demander l'abolition de cette taxe, hésitent en voyant que son abrogation conduit à rétablissement d'un succédané également impopulaire comme assiette et comme quotité. Il n’v a en effet qu’une façon rationnelle de supprimer un impôt existant,c’est de faire aux dépenses une économie corrélative ou de faire état de l’accroissement du produit des autres recettes. Or, ce n’est pas le cas ici, b s réformes malencontreuses, maladroitement opérées, ayant déjà coupé court à la progression normale. La discussion des articles n’a fait que mettre en évidence, faire toucher en quelque sorte du doigt les difficultés du problème, et, après avoir voté les articles qui modifiaient la cote personnelle et mobilière en vue de la modification subséquente de l’impôt des portes et fenêtres, la Chambre a disjoint I# tout du budget 1894, dans la séance tonne ce matin, car les deux réformes étaient connexes. Cette sage ablation facilitera le passage du budget au tamisasse sénatorial et hâtera, par conséquent, la clôture de la session qui ne tient qu’au vote du budget....