Extrait du journal

Le conseil général de la Seine a décidémentiras pour devise l’axiome\Homo sue, Mil humai a me alienum put. Lorsque fana sa comédie du Bourreau de soi-même eu de l’Homme qui se punit lui-même, Térence, il y a vingt et un siècles, formula cette pensée dans laquelle Pierre Leroux a cru trouver le préambule de l’Evangile, le poète latin était loin de se douter qu’il rédigeait la devise des touche-à-tout de l’avenir. Ce ne peut-être, en effet, qu’en vertu de ses visées encyclopédiques que le conseil général a pu s’occuper hier de la publication des documents confidentiels dans lesquels M. Accolas consignait ses aberrations. Sans doute, il est désagréable de voir un homme qui occupait des fonctions élevées, un rang distingué dans l’état-major de la libre-pensée officielle, et qui s’était fait l’apôtre de la guillotine, donner des preuves d’un lamentable délabrement d’esprit et d’un détraquement moral regrettable, mais ce n’est pas rare chez les hommes qui n’opposent de frein ni à leur imagination ni à leurs instincts physiques, et qui prennent l’habitude de galoper en liberté. Cependant cette question a paru, aux membres même de cette assemblée fantaisiste, tellement sortir de leurs attributions, que le débat suscité à ce sujet n’a pu aboutir même à un vote de blâme contre le préfet, qui pourtant a si bon dos....