Extrait du journal

Je suis encore, pour le moment, assez loin de Paris. Un kas de mon docteur m'a exilé, pour le temps des trois septinaines classiques, à Vichy. Mais Vichy n est pas une Sibérie, loin de làl Je ne lut reproche même qu’une chose : c’est «1 être trop civilisé Pour mon goût, on y retrouve trop Paris. Aussi, un peu à l’écart, sans être pourtant loin des sources bienfaisantes, j’ai plante ma tente au pavillon Sévigné. Le séjour est charmant et ma fenêtre s'ouvre sur les arbres du parc qui borde les rives de l’Ailier. Endroit propre à la rêverie et au repos. Et, volontiers, en cette habitation construite dans le style du dix-septième siècle et qui a gardé sa physionomie intacte de petit château, ma rêverie irait vers le passé et évoquerait d'abord le souvenir de la délicieuse caillette que fut la marquise, dont on nous dissimulait, au collegs, les défauts, alors que ce fut par eux quelle elle fut si femme et si intéressante ! Mais on n’échappe pas au crieur de journaux et à la dépêche. Et, tandis que je revenais d'entendre chanter (et pas mal du tout; les Huguenots, car Vichy ne se refuse pas d’avoir un grand Opéra, cette rumeur a tireuse venait à moi, acceptée du public, qu’on allait se battre à Paris !...