Extrait du journal

Nous leur avions dit également que nous connaissions l’assassin présumé, que tout le monde d’ailleurs soupçonnait à Dijon, et nous avions demandé pourquoi la justice restait coite devant la rumeur publique. Mais nous ne nous serions jamais permis de prononcer tout haut le nom d’un homme contre qui nous n’avions aucune preuve. M. Goron n’a pas eu ce scrupule. Il a imprimé ce nom tout vif — et, qui pis est, grâce à sa situation d’ancien chef de la Sûreté, il a fait arrêter l’individu! Drôle de façon de comprendre le rôle de l’écrivain et de l’informateur. Et l’on ne peut s’empêcher de se deman der pourquoi M. Goron, qui rata tant d’assassins jadis, a attendu d’être journa liste pour se montrer si malin ! G. M. UNE NOUVELLE INSTRUCTION L’affaire des Chemins de fer du Sud va-t-elle entrer dans une nouvelle phase ? On le croirait. D’une part, le procès Magnier pourrait amener bien des surprises et découvrir enfin les véritables coupables. D’un autre côté, on nous affirme que le parquet de Toulon aurait ouvert, il y a une dizaine de jours une instruction contre un conseiller général du départe ment, dont le nom a été prononcé sou vent au cours des incidents soulevés par l’arrestation de M. Félix Martin. La vérité, toute la vérité, va-t-elle enfin se faire jour? H. B. ALLEMAGNE ET JAPON...