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La Libre Parole, 17 mai 1896

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La Libre Parole
17 mai 1896


Extrait du journal

Demain, paraîtra chez l’éditeur Pédone, 13, rue Soufilot, un nouveau livre de notre ami Saint-Auban : La Voix des Ctxoses. Mon rôle de bibliographe doit se borner pour aujourd’hui à signaler l’apparition du volume, d’autant plus que notre Directeur tiendra certainement à parler de l’œuvre nouvelle de celui qui fut à tant de reprises déjà son éloquent défenseur. Nos lecteurs connaissent d’ailleurs M. de Saint-Auban sous les multiples aspects de son beau talent. Ils savent qu’il n’est pas seulement un des maîtres du jeune bar reau, mais un penseur et un artiste pas sionné du Vrai et du Beau. Tous connaissent l'Histoire sociale au Palais de Justice, et sans doute aussi le Pè lerinage à Bayreuth, ce beau livre d’art et de critique où notre ami se montra le pré curseur inspiré du mouvement wagnérien. Aujourd’hui, c’est avec une maturité plus grande encore de son esprit si avide de pé nétrer et de connaître, avec une fantaisie Fl us vive et plus exquise que jamais, que éloquent écrivain nous traduit la Voix des Choses. Je vois en ce livre, comme une synthèse des belles qualités qui prêtent au talent de Saint-Auban tant de force et de charme à la fois : j’y retrouve la foi du croyant, le lyrisme du poète, la raillerie line et mordante de l’avocat, le rythme et l’harmonie du mélomane passionné. Le fragment que nous donnons ci-desSous est emprunté à la première partie du volume : Ce que dit la Forêt. Un bon cocher de fiacre promène son client à travers une forêt dite nationale, et, très infatué de ses droits civiques, lui raconte le dernier dis cours électoral de M. Jacob, le symbolique député, emblème de la bourgeoisie jaco bine. Le souffle moqueur des bois raille la naïveté du bonhomme et l’enveloppe d’une brise narquoise que le bon gobeur, naturel lement, n’entend pas... A. de B. CE QUE DIT LA FORÊT...

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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