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La Libre Parole, 2 décembre 1903

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La Libre Parole
2 décembre 1903


Extrait du journal

mais un coup de poing, brutal, la main fer mée. Provoqué et menacé, j’étais en état de lé gitime défense, et, si j’avais donné un coup de poing, je n’aurais aucune raison de m’en cacher. J'ai préféré donner une gifle. Cela fait moins de mal et humilie davan tage. Au reste, ce détail a peu d’importance. Coup de poing ou soufflet, le sieur Four nier l’a encaissé, sans le rendre. C’est un fait qu’il ne peut nier. Et il s’ensuit que, pour tout le monde, pour ses amis comme pour les nôtres, le sieur Fournier, qui s’intitule modestement le chef du parti radical-socialiste de Mantes, et qui faisait, comme on dit, tant de mousse dimanche, est peut-être un bravache, mais n’est certainement pas un brave. O. M....

À propos

Fondée par le polémiste Édouard Drumont en 1892, La Libre Parole était un journal politique avançant des prétentions « socialistes », quoique son anticapitalisme populiste marqué se nourrissait essentiellement de liens présumés entre le capital et la communauté juive. Le journal répandait un antisémitisme virulent à travers de brutales diatribes et des unes sensationnalistes dénonçant quotidiennement des « conspirations ».

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