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La Patrie, 30 octobre 1887

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La Patrie
30 octobre 1887


Extrait du journal

M. Wilson se défend avec indignation d'avoir fait restituer à MM. Dreyfus des droits justement perçus par le fisc. Mais M. Le Trésor de La Roque, ancien inspecteur des finances, nous avait déjà révélé un fait analogue. Un négociant des Deux-Sèvres avait frustré le Trésor d’une somme de 250,000 francs, en expédiant ses eaux-de-vie dans des tonneaux à double fond. La fraude est découverte, le fraudeur poursuivi, condamné à une forte amende. Mais il a dans le monde politique de puissants protecteurs qui ie recommandent à M, Wilson , alors sous-secrétaire diktat. Celui-ci, non content de remettre à ce trop ingénieux négociant la totalité de son amende, fait ce que le Président de la République lui-même n'aurait pas eu le droit de faire; il réduit de 250,000 à 30,000 francs sa dette envers le fisc pour les droits qu’il a oubliés d’acquitter!... Si M; Wilson était à ce point bienveillant pour des protégés de second degré, pouvons-nous croire qu’i 1 ait montré moins de complaisance pour MM. Dreyfus, ses amis personnels et les hôtes familiers de l’Elysée?...
La Patrie (1841-1937)

À propos

Fondé en 1841 par Auguste Lireux, La Patrie, journal quotidien, politique, commercial et littéraire est un quotidien d'information générale du Second Empire. Considéré comme un journal pro-impérial, il fut racheté par l'homme politique Théodore-Casimir Delamarre en 1844, aussi propriétaire de La Commune et L’Esprit Public, qui en fit un journal du soir.

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