Extrait du journal
Voici enfin — au dernier les bons I— une lettre rectificative du capitaine Trivier réclamant en faveur de son fidèle laptot Baba, a qui j'ai attribué, parait-il, des sentiments qui ne sont pas les siens, et un négoce qu'il n'a jamais songé à exercer ; a Cher Monsieur Argus, » Dans votre dernière Causerie et au paragraphe qui concerne Baba, vous semblez représenter mon fidclc laptot comme une sorte de tenancier de maison Tctlicr a ricaine. » Il est bien évident que votre bonne foi et vos oreilles ont été surprises. » A son départ de Bordeaux, en février 1800, grâce à sa solde et aussi aux ca deaux reçus. Baba avait bien l'intention, dès son arrivée au Sénégal, d'acheter des captifs mâles et femelles, mais dans l'uni que but de les faire travailler pour son compte ou, le cas échéant, de les louer à qui en aurait besoin, à l'année, au mois, mais pas du tout à l'heure. » Baba eût, de la sorte, tenu une sorte d'agence de travailleurs absolument comme il existe à Bordeaux des pour les domestiques. » C'est d'ailleurs ce qui existe encore actuellement au Sénégal et au Soudan. Et c’est à un de ces entrepreneurs que l'on a l'habitude de s'adresser lorsque l'on veut ou former une caravane, ou embaucher des travailleurs. » Telle est la vérité vraie. » Agréez, etc. c. ~ 6 ’ E. Trivier.)» Salut à la vérité vraie, et réparation d honneur à Baba ! Quand on m’a parlé du louage des esclaves du sexe féminin, j'avais cru comprendre (on a parfois Fcsprit tourné vers la faribole !) qu’il s'agis sait de services galants. Il n'en était rien et Baba, s'il est resté l'ami de son compa triote Ali. n’est l'ami du prince que dans le sens le plus honnête. Vous m'en voyez fort aise, et je suis heureux de rectifier ma fâcheuse erreur. Baba est resté honnête commerçant. Des deux laptots du capitaine Trivier, il n'y a donc qu'Ali qui ait mal tourné : il est devenu roi î Et encore, on dit qu’il y a de bons rois.., en Afrique. ARGUS....
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
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