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La Petite Gironde, 5 mai 1878

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La Petite Gironde
5 mai 1878


Extrait du journal

L’EXPOSITION Paris, vendredi 4 mai. Derniers Travaux d’installation. Une animation fiévreuse règne au Champdo Mars. Les ouvriers ont travaillé toute la nuit aux travaux d’installation, qui avancent rapidement. D is marins, aidés par des employés do la manutention, ont procédé au déchargement des wagons arrivés dans la soirée. Il est entré au Champ de-Mars trois trains ; le premier, composé de 26 wagons, pour la France; le deuxième, comprenant 12 wagons, dont 6 pour les Pays Bas et 6 pour la Belgique; le troisième comptant 23 wagons, dont 1 pour la Grèce, 5 pour l’Italie, 6 pour l’Autriche et 11 pour la Belgique. Il est arrivé en outre un quatrième train formé de 31 wagons, dont 16 pour les Etats Unis et 15 pour l’Angleterre. Tout fait présager que l’installation sera complète dans six jours. Succès de l’Exposition. Les visiteurs sont de plus en plus nombreux Le succès s’annonce éclatant. Le prince de Monaco et la princesse sa femme, accompagnés d’une suite nombreuse, et le prince Léon Kots-Chou Bey sont arri vés hier à Paris pour visiter l’Exposition. Fête Provençale au Trocadéro. La Société la Cigale a nommé une Commis sion chargée de s’entendre avec M. Bardoux en vue d’une fête provençale à donner au Trocadéro sous la présidence de M. Mistral. M. Bardoux s’est montré favorable à celte idée. Congés aux officiers du génie maritime. Une permission de vingt jours à solde en tière sera accordée, conformément à la déci sion du ministre, à tous les officiers du génie maritime des cinq arsenaux. Ce congé leur sera donné à tour de rôle pour leur permettre de vis ter l’Exposition et faire des études comparatives sur les différents types de bâti rnents. Les Diamants du prince de Galles. La vitrine des diamants du prince do Galles attire un nombre fou de curieux ; elle vient d’ôtre entourée d’une clôture en planches qui tient les visiteurs à distance. {(Première dépêche.)...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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