Extrait du journal

14 novembre. „ L’Assemblée a terminé hier la seconde lecturede la loi électorale, en décrétant ce que M. Desbassayns de Richemont a fort justement appelé la mort parlementaire de nos colonies. Le Sénégal, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, l’Inde française, la Réunion, aux quels (le Sénégal excepté) on a reconnu le droit de nommer chacun un sénateur, ne seront plus, si le vote d’hier est maintenu en troisième délibération, représentés dans la fu ture Chambre des députés. Ce n’est pas nous qui nous chargerons d’expliquer comment des citoyens reconnus capables de participer à la nomination de la Chambre haute perdent leurs capacités et leurs vertus politiques quand il s’agit d’élire des Réputés : l’Assemblée ne se pique pas de logique, surtout dans ses heures de réaction à outrance. Elle a été, cette fois, d’au tant plus blâmable, que les arguments intéres sés fournis par M. de Champvallier ont été compendieusement et radicalement réfutés par M. de Richemont, à la tribune de Versailles, et par M. Hervé, dans le Journal de Pans. Mais on a beau être légitimiste comme M. de Richemont, ou orléaniste comme M. Hervé, on perd toute autorité sur les droites dès que l’on soutient une thèse libérale. Une majorité de Paul FÉVAIi LES MYSTÈRES DE LONDRES...