Extrait du journal

les raisons qui lui font redouter pour ses amis | l’appel à la nation. Quand les députés monarchistes se présenteront devant leurs électeurs, on ne manquera pas de l tourner contre la droite la dissolution, « en repré sentant la droite comme l’obstacle à toute réforme, à tout progrès, à toute marche gouvernementale, en dénonçant la droite comme la cause unique du malaise et des crises successives, en accusant la droite de tout entraver, de tout paralyser, de tout détruire. »—« Oui, continue M. de Grandlieu sur un ton moitié ironique, moitié navré, oui, si le budget n’est pas encore réglé, c’est à l’obstruction de la droite qu’il faudra s’en prendre. Si le déficit n’est pas comblé, c’est aux résistances intéressées de la droite contre tout remaniement du système d’im pôts qu’on devra l’attribuer 1 Si la République, en un mot, ne fonctionne pas selon les aspirations populaires, si le travail souffre, si les affaires lan guissent, si le bien-être des masses se fait attendre, tout tiendra à l’opposition systématique et révolu tionnaire des fl roi tes. » Ali ! qu’en termes... exacts ces clioses-là sont mises ! M. de Grandlieu — une fois n’est pas cou tume — a traduit avec une remarquable précision les véritables sentiments du pays. Il le sent bien, au fond, et il s’efforce de ramener ses amis à une meilleure appréciation de leur situation. Le cham pion du trône et de l’autel y perdra probablement son temps et son encre. Quoi qu'il arrive, d’ailleurs, l’opinion du pays sur l’attitude de la droite est faite, et, vienne l’heure de se prononcer, il se pro noncera nettement....