Extrait du journal

peu tardive, un monsieur élégamment vêtu, d’une distinction très aristucra> tique, qui s’empressa de la saluer avec une grâce du meilleur ton. — Mademoiselle, dit-il en souriant, permettez-moi de me présenter moimôine : je suis monsieur le vicomte de Chaverny, capitaine de réserve au 177' régiment de ligne. Christiane s’inclina modestement, très embarrassée et un peu inquiète, parce que le vicomte la regardait avec une persistance un peu vive. Et, en effet, M. de Chaverny avait éprouvé, dès l’entrée de Christiane, une impression qu’il ne pouvait dissi muler complètement : l’impression du fin connaisseur qui sait apprécier la beauté et deviner, sous les apparences présentes, les perfections à venir. Déjà, sur la route de Balzac à Lorlanges, l’autre malin, il avait admiré, pendant un trop court moment, la dé marche harmonieuse, la grâce innée de la jeune fille; maintenant, la lumiè re vive et crue d’une lampe à incan descence lui permettait de détailler la finesse de ses traits, l’éclat velouté de ses yeux, la pureté de lignes d’un corps tout frémissant de jeunesse, la perfection d’une main de race. « Hé ! pensa-t-il, voilà une fillette qui dans deux ans sera la plus jolie femme de Paris. » Il ajouta : «Ce serait dommage qu’elle tombât dans un milieu où elle ne serait pas appréciée à sa valeur. » Puis, tout «*aut : f — Je vous prie, mademoiselle, de...