Extrait du journal

Paris, 23 juillet. — Georges Carpentier, arrivé cette nuit au Havre sur le « Savoie s, s’est embarqué ce matin pour Paris. Trois mille sportsmen environ attendaient le champion français sur le quai de la gare Saint-Lazare et dans la cour extérieure. Le train est entré en gare A midi dix. Car pentier était accompagné de Descamps, de sa femme et de ses entraîneurs. Il ne porte plus de traces de son combat, et parait avoir retrouvé sa bonne humeur habituelle. A sa descente de wagon, les mains se tendent vers lui et il est bientôt hissé sur de solides épaules^ Carpentier s'éloigne vers la rue d’Ams terdam; Je puis enfin lui serrer les mains et hâtivement, car il est pressé de toutes parts. 11 me dit qu'il a fait un excellent voyage sans histoire. — vos projets T — Me reposer d'abord sur une plage de la Manche, ensuite Je retournerai sans dou te en Amérique pour matcher Gibbons, mais rien n'esi encore conclu. — Votre fracture du pouce T — Elle a été réduite, mais Je ne pourrai re prendre mon entraînement avant trentecinq joûre environ. Je n'en éprouve d'ail leurs aucunement le besoin. — Et Dempsey, l'avez-vous revu T — Oui, la veille de mon départ de Madison; nous sommes lee meilleurs amis du monde... George «semble poursuivre une pensée... — Oui, c’est bien le meilleur boxeur du monde; Je ne le croyais pas si vite, si dur encaisseur. Je ne voie personne pour le battre. Et Georges s'arrache enfin à ses amis. G. B....