Extrait du journal

CAUSERIE C’est en France qu’un faiseur de couplets a émis ce distique passé en proverbe : U faut des époux assortis daus les liens du raaLrlagu I mais c'est en Amérique et non pas clin nous qu’on s’applique essentiellement à met tre en pratique cette règle. Nous autres, à peine l’avons-nous connue, que nous avons cherché à lui créer des exceptions, et les raisons, bonnes ou mauvaises, ne nous ont pas manqué pour cela. Nous nous sommes avisés, par exemple, d’opposer proverbe à proverbe, en déclarant que « l’amour vit do contrastes », et c'est pour cela que l’on voit ici tant de rois épouser des bergères, tant de filles de millionnaires offrir leur cœur et leur main à des employés sans le sou, tant de bruns épouser des brunes, tant de fillettes s’unir à de vieux barbons. En Amérique, ils tiennent pour les époux assortis, et je trouve aujourd hui dans les journaux deux exemples frâppants de cet amour de l'harmonie nuptiale. C’est d’abord une estimable dame, M“* William Mauscr, qui vient de mourir à Chi cago, laissant un époux inconsolable, mais qui peut souffrir, sans devenir étique, l'a maigrissement que lui causera sa douleur. Ce veuf pesait, au moment du décès de son épouse, le joli poids de 350 livres ; il pou vait donc compter à lui seul pour un centkilos et demi. Comment la défunte avait-elle pu s'unir...